lundi, juillet 04, 2011

un calin




J’ai toujours cru que le temps était une ligne droite, qui se dessine point par point au rythme entêtant du battement de mon cœur, mais quand je l’ai revu encore une fois, j’ai compris que le temps s’est invaginé comme un tissu cérébral dans une boite crânien, au point que deux instants séparés d’une année semblent collés l’un à l’autre.
J’avais l’impression que le temps s’est arrêté depuis la dernière fois, comme un sommeil profond du quel tu ne te rappelle d’aucun rêve, et soudain tes souvenirs se dévoilent, tu ressens ces baisers qui font mal, cet amour inavoué de ces amoureux dévoués.
Toujours le même sourire d’une charmante fille, toujours les yeux qui brillent,elle a toujours ces lèvres au gout des fruits. Elle a un corps plein de jeunesse, des gestes de tendresse, la pudeur d’une enfant et la douceur qui tue un garçon de trente ans.
Avec elle, j’ai compris ce que c’est un état second, avec elle tout en moi devient rebelle, avec elle mon bras s’allonge, mon corps se penche, je fléchi mes phalanges, pour la serrer contre mon torse assoiffé de toucher son corps apaisé.
Quand soudain je me réveille et elle s’en va, le rêve était beau, mais mon cœur au réveil vibrait comme une feuille d’arbre un jour venteux, et sans attendre ,je saute, lui écrire un message, mais elle ne répond toujours pas, je retourne dans mon lit, je regarde le plafond et j’espère qu’un jour je vais la revoir, peut-être même dans un autre monde ou dans une autre vie.