Mes souvenirs d’enfance remontent à la surface, me faisant revivre ces moment où j’ai surpris mon père s’amuser comme un enfant avec ses copains, des situations qui m’ont bouleversé à l’époque, car pour moi,mon père était le modèle du sérieux ,et l’exemple de la droiture.
Ce n’est qu’après que j’avais compris que mon père, ne jouait le rôle du père qu’avec ses enfants, je l’apercevais comme un tyran, et je n’avais jamais imaginé qu’il peut être un luron.
Et aujourd’hui quand je repense à tout ça, en essayant de disséquer la personnalité de mon père, je comprends que dans chacun de nous vit l’enfant que nous étions, et à coté de lui le parent que nous allons être.
On a vu que Freud avait substitué à l'opposition du conscient et de l'inconscient la distinction de trois systèmes de motivation et d'action, le Ça, le Surmoi, le Moi qui interviennent de diverses façons dans le conflit psychologique.
On a étudié cela comme une évidence, comme si monsieur Freud avait assisté à la création de l’être humain, comme si dieu lui a confié le secret du psychisme humain.
Même si je respecte monsieur Freud puisque après soixante cinq ans de sa mort on reparle encore de sa théorie, je vais lui contrarier, moi qui n’ai ni prix ni médailles.
Ma théorie émane de ma propre psychanalyse, depuis mon bas age j’ai vécu avec l’enfant en moi, cet enfant qui est toujours présent, avec les mêmes folies, les mêmes rêves, le même besoin d’amusement.
Il est toujours là, il est prêt à tout moment de se jeter dans des rondes sans fins, des bouteilles de vins, et sans se soucier des blâmes, il vit des nuits torrides en flamme.
Chez lui tout est permis, et me répète toujours sa fameuse expression « amusons-nous au jour le jour, car demain est un autre jour ».
A coté de ce fils insouciant vit le père, celui là est le gardien des principes, ce n’est pas vraiment une copie du père réel, mais c’est un père qui prend sa force de l’autorité des parents, de la société, de la religion et des propres convictions.
Ce « moi le père » est différemment conçu selon la personnalité de chacun de nous, du niveau de l’intelligence, et de la force du « moi le fils »,et c’est pour cela qu’on trouve au sein de la même famille des frères qui ont presque le même patrimoine génétique, qui ont subit la même éducation paternelle, mais qui n’ont pas la même personnalité.